Valérie Bonduelle

Artiste Nantaise

Site Pro : lemandaladeletre.fr

Mail: valerie.bonduelle@free.fr

 


Parcours

 

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2015- 2017 : Œuvres gravées en permanence à la GALERIE GAIA, 7 rue Fénelon à NANTES : Galerie Gaïa

Septembre 2016 : Double Exposition au Bar à Sieste et Petit Salon Butte Sainte Anne. 

24 au 27 sept 2015 : Exposition au Manoir de la Haultière à Nantes, pour la ballade des Ateliers 15ème édition

2013- 2015 : Gravures eaux fortes et lithographies, exposition permanente à la Galerie Art pluriels

Nov 2014 – Janv 2015 : Exposition collective à la Galerie du Rayon Vert, Nantes

Sept 2014 : Exposition de mes calligraphies/encres de couleur cousues de coquillages et de plumes, bois polychromes, au Jardin de Chantal pour la Balade des Ateliers de Chantenay à Nantes

Dec 2013-Janv 2014 : Exposition à la Galerie du Rayon vert pour le Petit marché de l’Art

Nov-Déc 2013 : Exposition partagée de mes Bois Polychromes avec des Lithographies de Bram Van Velde, à la Galerie Art Pluriels, rue Fénelon, à Nantes.

2010- 2013 : Présentation permanente de mes gravures à l’eau forte à la Galerie Art Pluriels, rue Fénelon, Nantes.

 

2004-2016 : 

-  Animation de divers ateliers créatifs.

- Je travaille dans mon Atelier, à l’écoute de  la vie.

- La Métamorphose (outil de connaissance de soi par les vêtements), l’Ecoute Sensorielle (Yoga/détente profonde), La Symbolique des couleurs, m’ont amenés à faire des expériences dans des domaines variés et complémentaires de la Couleur, du Mouvement, des Formes, de la Lumière, autant de portes .... pour exprimer ma sensibilité dans mes créations.

 

1998-2004 : Créatrice/Animatrice d’ateliers d’Arts Plastique pour enfants.

1990-1997 : Artiste plasticienne. Expositions à Londres, New-York, Paris et Nantes.

1995 : Performance artistique dans le centre-ville de Nantes.

1994-1997 : Artiste intervenante au collège de Segré.

1996 : Résidence et exposition à l’Atelier Alain Lebras, Nantes.

1987 : Professeur de gravure à Falmouth (U.K.)

1986-1989 : Expositions, prix et bourses :

                  1989 : Prix Auto type de Londres.

                              Prix de la Galerie A. Rosenberg, New-York.

                              Bourse de la Fondation Henri Moore.

                  1988 : Expositions au Royal College Of Art de Londres.

                  1987 : Bourse de la Fondation de France.

 

Formation

 

2015 : Formée à la Symbolique des couleurs avec Philippe Houyet.

2008 : Diplôme de Praticienne agréée de la Métamorphose

1998-2005 : Formation au Yoga BKS Iyengar

1990 : Mastère en Gravure du Royal College Of Art de Londres

1988 : D.N.S.E.P. Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique de l’Ecole des Beaux-Arts de Rouen

 

 

LES ŒUVRES de VALERIE BONDUELLE                                                 

                                   

La nature fourmille de recoins merveilleux dans lesquels notre regard s’engouffre volontiers, d’anfractuosités et d’embrasures étranges auxquelles il s’accroche avec plaisir et parfois demeure. Y nichent des êtres et des univers d’une telle richesse que notre imagination bondit à la vue de ces microcosmes. Ce sont des navires étranges, des voiles fragiles, des écritures de vent, des feux de Bengale éteints, des coraux échevelés ou bien encore des empreintes de crustacés invisibles, à peine recouvertes par la marée montante, qui animent les aquarelles et les encres récentes de Valérie Bonduelle.

Souvent rattachés à l’univers marin, ces motifs sont à peine reconnaissables de par leur taille minuscule et leur forme effilochée. On repère toutefois, ici et là, un soleil couchant, une touffe d’herbes séchées, une anémone ou une voile. La vague ou le nuage constituent souvent le centre ou la trame de fond de la composition. Cet effet graphique aquatique est accentué par une couleur souvent très diluée et acidulée et par un trait calligraphique qui emporte ces petites compositions dans un mouvement tourbillonnant, ascendant ou dansant. La manière discrète d’occuper la feuille, en laissant des réserves et de larges marges vierges, engage le spectateur à une sérénité. Il doit être patient et se contenter de ce qui lui est montré. Il reçoit la leçon suivant laquelle ce « peu » contient tout.

En tout état de cause, on éprouve une forme d’émerveillement et de sérénité dans ces œuvres graphiques. Si la plupart des encres et des aquarelles offre en effet des visions candides et apaisantes comme celles issues des séries intitulées « Manèges », « Horizons », « Roses » et « Tiges », certaines sont plus puissantes comme les « Cavernes ». On s’attend à être davantage encore surpris ou dérangé par une scène étrange, qui nous révélerait subitement un univers méconnu. Elles renvoient lointainement aux gravures à l’eau forte ou aux lithographies réalisées en nombre à la fin des années 1980 et au début des années 1990 alors que l’artiste recevait à Londres une formation complète aux techniques de la gravure au prestigieux Royal College of Arts.

Les collages de plumes, de végétaux ou de minuscules coquillages qui intègrent et soulignent çà et là les compositions peintes ou dessinées, adoucissent toujours notre vision du motif. Comme c’est le cas dans les « Draps anciens » qui sont autant d’œuvres simples dans lesquelles l’artiste fait vœu de pauvreté. Sur un carré de tissu de gros coton blanc épinglé à une feuille de papier rigide, l’artiste dessine et brode des comètes qui sont autant de lampions d’une fête oubliée, des feux d’artifice lointains, des Ascensions païennes, etc. Le fil à coudre permet de rehausser certains détails de la composition et de donner une matière plus triviale à ces vieux tissus que l’encre vient maculer d’auréoles jaunes ou roses. Reviennent en mémoire des sensations de nappes froissées, de draps de jeunes filles tachés…

L’attitude qui consiste à tirer avantage des accidents naturels offerts par le matériau et le support en général, est répandue chez les artistes dont le regard se transforme souvent en vision. Les « Bois polychromes » poncés et dessinés s’apparentent à des totems ou à des fétiches exotiques. Qu’elles proviennent de bûches, de racines ou de branches de pin, de mimosa, de chêne ou de prunier, ces formes brutes, finalement assez peu modifiées par l’artiste au départ, dégagent une force magique. Rehaussées de couleurs gaies et acidulées, disposées à la verticale ou à l’horizontal, elles incarnent des puissances tutélaires. Les nœuds, les stries, les écorces, les anneaux du bois constituent autant de chances données à l’artiste pour redonner vie à ces bois morts, leur conférer un pouvoir surnaturel. Les motifs colorés dessinés dans les anfractuosités du bois renvoient aux cultures chamaniques, à des pratiques de médiation entre les êtres humains et les esprits de la nature, comme les titres nous le suggèrent : « Cerf », « Masque », « Dragon », etc.

Dans cette œuvre d’une grande délicatesse et fragilité, notre esprit reste toujours en suspens, à l’image de ces « Attrapes rêves », petits mobiles circulaires et colorés, virevoltant dans l’air au bout de leur fil. On les dirait tissés par des araignées… L’art minutieux, presque arachnéen, de Valérie Bonduelle entretient un rapport indicible à l’enfance. Il cherche à renouer, par l’usage de la couleur vive, les objets glanés sur le sable et les travaux d’aiguille, avec un monde enfui et apaisé.

 

Scarlett Reliquet

Responsable de programmation

Cours, colloques, conférences, cafés littéraires Service culturel et de l'auditorium

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